Méthode d'obtention :
La culture de l'Iris doit être faite sur un sol rocheux bien drainé, et nécessite une grande exposition au soleil.
La plante est cultivée pendant trois années avant que l'on ne récolte son rhizome, en janvier et février ou juillet et août. La récolte de l'iris est aujourd'hui de plus en plus mécanisée, permettant de sortir les rhizomes de terre. Après récolte, les rhizomes d'iris, sont ébarbés et lavés. Il existe ensuite plusieurs types de process avant de mettre les rhizomes à sécher. Dans certaines (rares) régions du globe comme en Toscane ou un peu au Maroc, les rhizomes sont décortiqués et pelés (on parle alors d’iris « blanc »). Ce processus est complexe car il n’est pas mécanisable et doit être fait à la main. Il aboutit cependant à une qualité olfactive nettement supérieure. La majorité de la production ne subit pas ce process et est « simplement » tranché mécaniquement (on parle alors d’iris « noir »).
Quel que soit le process, ils sont ensuite mis à sécher au soleil durant plusieurs jours. A ce stade, les rhizomes sont encore quasiment inodores, voir dégagent une légère odeur de pomme de terre ou de graine de carotte. Ce séchage est primordial car il détermine le degré de maturation du rhizomes, facteur important dans le taux de transformation des irones, lui-même facteur de la qualité olfactive du beurre ou de l’absolu d’Iris.
S'en suit alors trois autres années de séchage, durant lesquelles le rhizome synthétise des molécules appelées irones, chimiquement proches des ionones. Cette étape est capitale pour obtenir la qualité olfactive de la racine. Un traitement bactérien peut permettre d'accélérer la maturation des racines, la passant de trois années à quelques jours seulement ! Le traitement impacte cependant négativement le rendu olfactif.
Les rhizomes sont ensuite réduits en poudre et subissent une hydrodistillation moléculaire (sous pression de 0,5 à 1,5 bar et durant une quinzaine d’heure), pour obtenir un Iris Beurre (concrète) avec un rendement d’environ 0,2%. Ce beurre peut ensuite subir une distillation fractionnée afin d’obtenir de l’Iris Absolue avec un rendement d’environ 0,04% depuis les rhizomes.
La poudre d’iris peut également être traitée directement aux solvants volatils afin d’obtenir l’Iris Résinoïde avec un rendement d’environ 3 à 4%. Ces rendements ainsi que la durée de production expliquent le coût de cette matière première.
En termes de production, c’est la concrète qui est privilégiée, environ 200kg sont produits chaque année, contenant environ 10-20% d’irones, vendu à des prix d’environ 10k€/Kg. Seul quelques kilos d’Absolu d’Iris sont produits, contenant plus de 60% d’irones, vendus à des prix dépassant les 50k€/Kg. Le résinoïde est très peu produit.
Influence et répartition des chémotypes :
En parfumerie, il existe 2 espèces principales d'Iris :
Iris pallida, cultivée en Italie, en Toscane, est riche avant tout de cis-γ-irone, puis de cis-α-irone.
Iris germanica dont la variété emblématique Iris germanica var. florentina (originaire d'Italie), cultivée aujourd'hui en Chine, au Maroc et en Inde. Il est composé en majorité de cis-α-irone, puis de cis-γ-irone.
La différenciation entre ces deux espèces est très simple puisque les fleurs sont blanches pour Iris florentina et elles sont bleues pour Iris pallida.
Médecine alternative :
Les informations délivrées ci-dessous sont issues d'ouvrages de référence en aromathérapie. Données à titre informatif, elles ne sauraient en aucun cas constituer une information médicale, ni engager la responsabilité de ScenTree.
L'iris est réputée pour ses vertus mucolytiques et est conseillée d'emploi en cas de bronchite, d'asthme, de coqueluche et de dermatose.
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